Fumer est-il pire que d’être obèse ?

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Comparer le tabagisme à l’obésité est, d’une certaine manière, comme comparer des pommes pourries à des pommes pourries. Les deux sont malsaines et peuvent entraîner toute une série de problèmes de santé graves. Mais si vous deviez choisir ce qui présente le plus de risques pour vous, vous pourriez – en vous basant peut-être sur des décennies de messages – dire que vous fumez.

Il ne fait aucun doute que fumer est l’une des pires choses que l’on puisse faire à son corps. Mais alors que de plus en plus de recherches s’intéressent à l’impact d’un poids excessif sur l’espérance de vie, l’obésité pourrait bien être encore plus préoccupante.

Le tabagisme et l’espérance de vie

Le tabagisme est à l’origine d’un décès sur cinq chaque année aux États-Unis. Comme il est confirmé que cette habitude provoque le cancer, les maladies cardiaques, les maladies pulmonaires et la dégénérescence maculaire, le tabagisme peut entraîner une perte d’au moins dix ans d’espérance de vie, selon la quantité de cigarettes fumées quotidiennement et le nombre d’années qu’elles ont duré. Les fumeurs ont également trois fois plus de risques de mourir que les non-fumeurs du même âge.

Ces chiffres sont énormes et représentent l’effet extrême du tabagisme sur la santé. Il est important de noter que ces statistiques ne représentent aucune qualité de vie perdue en raison de complications du tabagisme telles que l’emphysème, qui peut encore augmenter le nombre d’années de vie perdues.

Les dangers ne se limitent pas aux cigarettes, bien sûr. Les cigares, le tabac sans fumée et les produits à inhaler comme les e-cigarettes peuvent également avoir des effets dévastateurs sur la santé.

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Obésité et espérance de vie

L’obésité a un impact similaire sur l’espérance de vie. Mais si le tabagisme comporte certainement de nombreux et importants risques pour la santé, l’obésité en pose encore plus.

Une étude menée en 2019 sur près de 450 000 personnes de PLoS Genetics a établi un lien entre l’excès de poids et les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète de type 1 et 2, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), les maladies chroniques du foie, l’insuffisance rénale et le cancer du poumon.

Selon une revue de 57 études par Lancet, les personnes obèses âgées de 40 à 45 ans peuvent s’attendre à une perte d’espérance de vie de huit à dix ans.

Impact sur la santé publique

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), environ 14 % des adultes aux États-Unis fument tous les jours, sur la base des données de 2017. Bien que le nombre de fumeurs ait fortement diminué au fil du temps, cela représente encore environ 34 millions de personnes. Les National Institutes of Health (NIH) estiment que plus d’un tiers de la population américaine est obèse (le double étant en surpoids).

Ajouter des années à votre vie

Étant donné le nombre de personnes qui fument, qui sont obèses ou pour qui les deux s’appliquent, il est clair qu’il y a beaucoup de vies potentiellement perdues qui peuvent être vécues. Il n’est pas toujours facile de changer de mode de vie, et il y a souvent des revers. Mais les avantages que vous en tirez en valent largement la peine.

Bien que l’idéal soit d’arrêter complètement de fumer et d’atteindre un poids sain, de petits changements peuvent avoir un grand impact. Cette recherche vous donne de bonnes raisons de faire ce premier pas et d’être fier de chaque étape du parcours :

  • En ne fumant tout simplement pas et en ne perdant que 5 à 10 % de votre poids corporel, vous pouvez améliorer votre qualité de vie et votre longévité (soit 10 à 20 livres pour une personne de 200 livres).
  • Même si vous êtes fumeur et/ou obèse, un examen de 95 études réalisé en 2017 a révélé que la consommation de huit portions ou plus de fruits et légumes par jour peut réduire votre risque global de décès, en particulier de cancer et de maladie cardiaque.
  • Une activité physique régulière est également importante. Une étude PLoS One portant sur plus de 650 000 personnes sur 10 ans a révélé un gain d’espérance de vie de 1,8 an chez les personnes qui pratiquaient l’équivalent de 75 minutes de marche rapide par semaine. Et plus l’exercice est intense, mieux c’est, car le groupe le plus actif (450 minutes par semaine) a gagné 4,5 ans d’espérance de vie.
  • Restez également en contact avec vos proches, car rester actif socialement peut améliorer votre espérance de vie.

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