Le chant des Nibelungen : L’histoire épique germanique de l’amour, de la mort et de la vengeance

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Le Nibelungenlied, ou « Le chant des Nibelungs », est un poème épique du Moyen-Haut-Allemand écrit pour la première fois au XIIIe siècle. Bien que son auteur soit inconnu, The Nibelungenlied reste l’un des premiers textes germaniques. Il est apprécié pour son style littéraire, contrastant les thèmes de l’émotion et de la violence, et pour son souvenir et son assimilation de contes germaniques plus anciens.

La protagoniste féminine au cœur de l’histoire

L’histoire des Nibelungs est racontée en deux parties, mais toutes deux sont centrées sur Kriemhild, la principale protagoniste féminine. L’histoire des Nibelungs commence par la présentation de Kriemhild, une princesse bourguignonne de Worms, et de Siegfried, un prince de la région du Rhin inférieur. Kriemhild a trois frères – Gunther, Gernot et Giselher – mais le premier est le seul à avoir la préséance tout au long de l’histoire. Les actions et les désirs de Gunther mènent le récit tout autant que ceux de Kriemhild, et il est souvent poussé à l’action par les conseils et la prévoyance de son vassal Hagen.

Au début du conte, le royaume de Worms est passé aux trois frères de Kriemhild, car l’âge de son père a rendu le règne difficile, et Kriemhild elle-même a choisi de ne jamais se marier. Elle a fait un rêve qui impliquait que celui qu’elle épouserait mourrait d’une mort douloureuse aux mains de sa famille. Entrez ici Siegfried, le prince de Xanten, qui, en entendant parler de l’écrasante beauté de Kriemhild, décide de l’épouser malgré sa décision.

Siegfried et les Nibelungs

Arrivé à Worms, Siegfried rencontre d’abord Gunther et Hagen, mais pas encore Kriemhild. Hagen reconnaît Siegfried comme étant plus qu’un simple prince des Pays-Bas et il raconte les actes héroïques de Siegfried pour la cour : la conquête des Nibelungs (potentiellement une race de nains) et l’acquisition ultérieure de leur trésor ; sa soumission au fidèle nain des Nibelungs, Alberich, qui, incapable de vaincre Siegfried lui-même, jura au contraire sa loyauté au prince ; et le meurtre d’un dragon, après quoi Siegfried devint invincible en se baignant dans son sang.

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Tous ces actes ont établi Siegfried dans le récit, ainsi qu’aux yeux de Gunther, comme la figure masculine la plus forte et la plus puissante, à laquelle les Bourguignons offrent assez rapidement leur fidélité. Il les mène dans une victoire décisive contre les envahisseurs saxons.

Kriemhild réintègre le poème après le triomphe de Siegfried, et elle et Siegfried commencent à tomber amoureux. Ils ne se marient cependant pas avant que le rôle de Gunther dans le récit n’ait eu lieu.

Siegfried et Kriemhild. 1914

Siegfried et Kriemhild. 1914. ( Domaine public )

La tromperie de Gunther dans les Nibelungenlied

Lorsque la nouvelle parvient à la cour bourguignonne que Brunhild, reine d’Islande, épousera un homme d’une force pure et égale à la sienne, Gunther supplie Siegfried de l’aider à épouser Brunhild, en lui promettant en retour que Siegfried pourra épouser sa sœur si elles réussissent. Siegfried accepte et exécute les tâches pour Gunther sous la cape d’invisibilité d’Alberich, de sorte qu’il semble que Gunther agisse de son propre chef. Impressionnée et complètement vaincue, Brunhild accepte d’épouser Gunther, bien qu’elle reste méfiante à l’égard de l’homme qui l’a vaincue.

Lorsque Siegfried épouse la princesse Kriemhild, Brunhild devient plus méfiante car on lui avait fait croire que Siegfried n’est qu’un simple vassal et qu’il n’est donc pas digne de la main de Kriemhild. Elle refuse l’entrée de Gunther dans son lit jusqu’à ce qu’il soit sincère, et cette nuit-là, le mariage de Gunther et Brunhild n’est pas consommé. Elle le laisse ligoté et suspendu par un clou dans leur chambre à coucher.

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La nuit de noces de Gunther (Johann Heinrich Füssli 1807).

La nuit de noces de Gunther (Johann Heinrich Füssli 1807). ( Domaine public )

Le matin, Gunther partage alors ses malheurs avec Siegfried, qui accepte à nouveau de régler la situation de l’autre homme. Siegfried se faufile dans leur chambre à coucher cette nuit-là sous la cape d’invisibilité une fois de plus, et force Brunhild à se soumettre pour que Gunther puisse avoir ce qu’il veut avec elle. Lorsqu’ils ont terminé, Siegfried vole la gaine et l’anneau d’or de Brunhild et, ce faisant, scelle son propre destin.

Vengeance !

Pendant 10 ans, Siegfried et Kriemhild vivent heureux en dirigeant Xanten tandis que Brunhild et Gunther dirigent Worms. Brunhild, cependant, reste incroyablement méfiante envers Siegfried (bien qu’elle ignore ses actions dans sa chambre et celle de Gunther). Brunhild invite le roi et la reine de Xanten à rendre visite à Worms, et une conversation désagréable entre les reines conduit à la révélation du vol de Siegfried et, par extension, du rôle terrible qu’il a joué dans le mariage de Brunhild. Affligée, elle jure, avec l’aide de Hagen, de le tuer.

La querelle entre Brunhild et Kriemhild. Hundeshagener Kodex. ( Domaine public )

À ce stade du récit, cependant, la vengeance de Brunhild est éclipsée par celle de Hagen. En effet, la reine de Worms et de l’Islande semble disparaître complètement du texte, car le désir de Hagen de remettre Siegfried à sa place alimente la défaite de ce dernier.

Hagen gagne furtivement la confiance de Kriemhild et apprend que Siegfried a manqué l’endroit où il s’est baigné dans le sang de dragon – son talon d’Achille, à toutes fins utiles. Kriemhild révèle longuement qu’il s’agissait de l’espace entre ses omoplates, protégé sans le savoir du sang par une feuille tombée.

Le trésor du Nibelung en jeu

Hagen décide que cette connaissance pourrait facilement être utilisée à son avantage, et invite Gunther et Siegfried à un voyage de chasse, révélant ainsi à Gunther ses véritables motifs. Gunther, malgré toute l’aide que Siegfried lui a apportée, choisit la vengeance de sa femme plutôt que la protection de son ami. Siegfried y va de son plein gré, malgré les avertissements de sa femme, et est tué par la lance de Hagen.

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Bien que Hagen et Gunther aient tous deux essayé, ils ne peuvent pas cacher leur rôle coupable dans la mort de Siegfried, et Kriemhild jure de venger son mari tombé. Elle reste à Worms pour le moment, séparée de Hagen et Gunther, bien qu’elle fasse preuve d’une fausse gentillesse jusqu’au moment où elle pourra prendre le contrôle du trésor du Nibelung de son défunt mari.

Emil Lauffer – « La plainte de Kriemhild » (1879). (Ablakok/ CC BY SA 4.0 )

Avec cette réserve, elle commence à faire de grands cadeaux aux chevaliers bourguignons, jusqu’à ce que Hagen réalise que sa motivation pour une telle générosité est de gagner des hommes forts à ses côtés pour tuer Hagen et Gunther. Hagen prend le trésor du Nibelung et le fait couler dans le Rhin, la dernière possession mondaine de Kriemhild, celle de Siegfried .

Peinture illustrant Les Nibelungenlied : Hagen ordonne aux serviteurs de couler le magot dans le Rhin (Peter von Cornelius, 1859). ( Domaine public )

Lire la deuxième partie de Le chant des Nibelungen

Par Ryan Stone

Image du haut : Kriemhild devant le corps de Siegfried déclare Hagen comme son meurtrier et jure de se venger. (1835) Par Carl Rahl. Source : Domaine public

Références

Ashliman, D.L. « The Nibelungenlied » Un résumé en prose anglaise. 2012. Consulté le 10 mai 2015. http://www.pitt.edu/~dash/nibelungenlied.html

Encyclopædia Britannica Online , s. v. « Nibelungenlied », consulté le 10 mai 2015, disponible ici.

Inconnu. Le Nibelungenlied . trans. A. T. Hatto (Penguin Books : London, 1969.)

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